Où en est la fin de vie en France ? - La fin de vie revient sur le devant de la scène. Une « convention citoyenne » sur ce sujet était évoquée, il y a deux semaines par Emmanuel Macron. Elle ne devrait finalement pas se tenir d’ici la fin du quinquennat. En revanche, la légalisation de l’euthanasie pourrait constituer une promesse de campagne. Plusieurs candidats promettent déjà « d’instaurer l’aide active à mourir ».
Le Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie (CNSPFV), créé le 5 janvier 2016, a pour « mission de contribuer à une meilleure connaissance des conditions de la fin de vie, des pratiques d’accompagnement et de leurs évolutions, ainsi que de l’organisation territoriale de la prise en charge des patients ». Son rapport d’activité, publié le 21 septembre 2021, fait un état des lieux de la situation sur les problématiques liées à la fin de vie en France.
La fin de vie en chiffres
609 648 personnes sont décédées en France, en 2018. Les deux tiers d’entre elles étaient âgées de 75 ans ou plus. Ce chiffre est à rapprocher des 7500 lits hospitaliers de soins palliatifs, comptabilisés en France en 2019, soit 14% de plus qu’en 2015. A cela s’ajoutent 428 équipes mobiles de soins palliatifs. Un quart des décès ont eu lieu à domicile. Les principales causes de décès sont les cancers, puis les maladies de l’appareil circulatoire.
La loi Claeys Leonetti de 2016 récuse l’acharnement thérapeutique et prévoit la possibilité pour l’équipe médicale de décider d’interrompre les traitements « inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie ». Le rôle de la personne de confiance et des directives anticipées sont renforcés. La loi de 2016 tente enfin d’éclaircir « les conditions de l’arrêt des traitements au titre du refus de l’obstination déraisonnable ». Mais, le CNSPFV souligne que cette notion demeure subjective. De ce fait, les contours d’application sont flous, ouvrant la porte à de nombreuses dérives, et l’arrêt des traitements s’accompagne d’une « sédation profonde et continue jusqu’au décès » qui associée à l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation devient une « euthanasie passive » qui ne dit pas son nom (Cf. La proposition de loi Claeys-Leonetti autorise-t-elle une euthanasie dissimulée ?).
Source : genethique.org
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