Les députés de la Commission entament leurs travaux par le texte relatif aux soins palliatifs, mais l’« aide à mourir » est aussi dans tous les esprits.
Christophe Bentz (Rassemblement National) défend un amendement (AS508) visant à exclure des soins palliatifs « toute administration d’une substance létale ». L’exposé sommaire de son amendement précise qu’il s’agit de « l’application du principe selon lequel “la main qui soigne ne peut être la main qui tue” ». La proposition suscite une vive – et longue – controverse.
Des députés s’indignent que l’amendement ait été considéré recevable et Annie Vidal (Ensemble pour la République), rapporteur de la proposition, plaide : « Il ne faut pas rendre confus ce que nous essayons de clarifier ». Un appel que relaiera à plusieurs reprises Philippe Vigier (Les Démocrates), affichant une préoccupation vis-à-vis de ce que penseront « ceux qui nous écoutent ».
Pour Agnès Firmin Le Bodo (Horizons & Indépendants), les deux textes sont « complémentaires ». « Cet amendement voudrait dire qu’on interdirait l’aide à mourir demandée par un patient. On ne peut pas l’exclure de facto à ce moment du débat », considère-t-elle. Christophe Bentz la remercie « pour cet aveu ». L’aveu qu’une substance létale pourrait donc être administrée dans des services de soins palliatifs, transformant « la main qui soigne » en « main qui tue ».
Plus tard Annie Vidal reconnaitra : « Il y aura des passerelles à concevoir entre les deux textes ». L’amendement (AS169) de Patrick Hetzel (Droite républicaine) demandant à insérer la phrase : « Il n’existe pas de continuum entre les soins palliatifs et le suicide assisté » sera d’ailleurs rejeté.
Des alliances inhabituelles se forment lors de la discussion des amendements. L’ambiance est légère, presque taquine. « Le sujet ne s’y prête pas pourtant », Annie Vidal semble regretter le ton des échanges.
Source : www.genethique.org
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Une mascarade de plus ! Ce qui devait être deux textes de loi distincts est en réalité les deux facettes d’une même pièce. Les partisans de l’euthanasie veulent construire des passerelles entre les soins palliatifs et le « droit à mourir » et Madame Firmin Le Bodo, ancienne ministre de la santé, est au nombre de ceux qui jouent un jeu dangereux en voulant réformer la formation des étudiants en médecine afin de les préparer à mettre en œuvre "l'aide à mourir".