Transgenres : un besoin de surveillance médicale renforcée - A l’occasion du congrès Infogyn 2022, le Dr Marie D’Assigny, médecin au CHU de Poitiers, a rappelé qu’« en raison d’un risque de décès plus important que dans la population générale, les personnes transgenres sous hormonothérapie doivent bénéficier d’un suivi renforcé, notamment sur le plan cardiovasculaire ou oncologique »[1].
Les femmes transgenres, c’est-à-dire des personnes nées hommes, sont à risque de cancer du sein. Et ce risque « augmente après une période relativement courte d’hormonothérapie ». Une étude a montré une incidence 46 fois supérieure à celle observée chez les hommes du même âge, mais toutefois trois fois plus faible que chez les femmes.
Les femmes transgenres restent par ailleurs à risque de cancer de la prostate. De leur côté, les hommes transgenres présentent un risque de cancer de l’utérus, car « la testostérone provoque un amincissement au niveau de l’endomètre qui peut être responsable de dysplasie[2] ».
En matière de pathologies cardiovasculaires, les personnes transgenres et plus particulièrement les femmes transgenres doivent être considérées « à haut risque, voire dans certains cas à très haut risque ». Leur tension artérielle soit être étroitement surveillée, car elle tend à augmenter avec l’hormonothérapie.
La densité osseuse doit elle aussi être surveillée, en raison des risques d’ostéoporose « en particulier chez les patients qui arrêtent l’hormonothérapie après une gonadectomie ».
Source : genethique.org