Quand l’un des pères de la fécondation in vitro, celui qui, avec le biologiste Jacques Testart, a permis la naissance d’Amandine, premier bébé-éprouvette né en France en 1982, met en garde contre les dérives de la médecine de la reproduction, on s’interroge.
En dénonçant La Tyrannie de la reproduction (1), titre de son dernier ouvrage, le professeur René Frydman exprimerait-il un repentir tardif après une carrière passée aux avant-postes de l’innovation biotechnologique censée remédier aux déficits de la nature en matière de fertilité ?
« Que les choses soient claires : c’est un incontestable progrès de pouvoir apporter des réponses heureuses à un désir en souffrance. Et je suis fier et heureux d’avoir été pionnier en France », revendique-t-il en préambule. « Mais, mais, mais… Tout ce qui est réalisable doit-il être proposé ? Y a-t-il une ligne rouge à ne pas dépasser ? Qui fixera les limites ? », poursuit-il aussitôt.
Car s’il ne regrette rien, René Frydman affirme avoir « toujours douté », malgré « l’euphorie de la découverte », d’une science qui prétendrait maîtriser tous les mystères de la procréation et apporter une « solution » à toutes les demandes d’une société dans laquelle « l’obsession de l’enfant » peut conduire à tous les excès.
Source : www.la-croix.com
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