Mineurs transgenres : "Sans directives nationales, on est soumis à l’idéologie des praticiens" - Alors que le nombre de jeunes en questionnement sur leur genre augmente depuis des années en France, aucun texte de loi n’encadre leur prise en charge médicale. Les préconisations de la part des différentes instances scientifiques et médicales, à l’instar de l’Ordre des médecins ou de la Haute Autorité de Santé (HAS), manquent aussi. Un flou à l'origine de grandes disparités de traitement en fonction des territoires selon Arnaud Alessandrin, sociologue spécialiste des questions de genre à l’université de Bordeaux.
Comment faut-il accompagner médicalement les personnes mineures exprimant leur souhait d’entamer un parcours de transition pour changer de sexe ? Difficile à savoir, tant les recommandations, préconisations, manquent sur le sujet. Aucun texte de loi n’encadre d’ailleurs – ou n’interdit – formellement les opérations de changement de sexe sur les mineurs en France. Si celles-ci ne sont pas pratiquées, c’est le fait de recommandations d’associations internationales. Pour les traitements hormonaux, qui sont à l’inverse réversibles, des protocoles existent, mais ne sont pas harmonisés au niveau national.
Source : marianne.net
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Devant le nombre de jeunes « détransitionneurs », qui souhaitent revenir à leur sexe d’origine après un changement (voir le témoignage de "Sacha" relaté dans le journal Le parisien), les pouvoirs publics doivent tenir compte de l'avis de l'académie de médecine qui a appelé à la prudence le 25 février dernier face aux demandes de changement de genre.
L'augmentation du nombre d'enfant en mal d'identité doit être interrogée mais contrairement à ce que demande le sociologue Arnaud Alessandrin dans cet article, nous ne pensons pas que "des recommandations qui permettent d’éviter les positionnements moraux" soient une bonne voie. La morale aide aussi à construire des repères, en particulier au sein de l'univers familial.