France : Les Églises s’inquiètent d’un projet de loi à l’encontre du séparatisme musulman

France : Les Églises s’inquiètent d’un projet de loi à l’encontre du séparatisme musulman
Publié le
February 19, 2021

France : Les Églises s’inquiètent d’un projet de loi à l’encontre du séparatisme musulman - Alors qu’un ministre demande la reconnaissance que « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu », les évangéliques craignent que la volonté de combattre l’islamisme porte aussi atteinte à la liberté de religion.

Exaspéré par des années de terrorisme infligé par les islamistes radicalisés, le parlement français est en débat sur une loi destinée à mettre fin au séparatisme musulman.

Les protestants français, notamment les évangéliques, redoutent que leurs Églises subissent des dommages collatéraux.

« C’est la première fois, en tant que président de la Fédération Protestante de France, que je me retrouve en position de devoir défendre la liberté de culte, déclare François Clavairoly. Je n’aurais jamais imaginé que, dans mon propre pays, quelque chose de ce genre puisse arriver. »

Officiellement dénommé « Projet de loi confortant le respect des principes de la République », le texte de 459 pages a été l’objet de vifs débats ces dernières semaines, avec le dépôt de près de 1 700 amendements. Le but, selon les déclarations du Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin au parlement, consiste à stopper « une OPA islamiste contre les musulmans », un séparatisme islamiste qui « gangrène notre unité nationale ». Beaucoup de musulmans résident dans les nombreuses banlieues pauvres des grandes villes françaises, et les autorités craignent que l’importation d’idéologies extrémistes ne conduise cette minorité religieuse à vouloir se soustraire à l’intégration au sein de la nation.

De récentes attaques terroristes ont suscité dans l’opinion publique une demande de mesures de sécurité renforcées. Au cours des six dernières années, la France a subi 25 attaques djihadistes qui ont fait en tout 263 morts. Pour mémoire :

  • En janvier 2015, 17 personnes ont été tuées dans l’attaque de Charlie Hebdo.
  • En novembre 2015, 131 personnes ont été tuées dans l’attaque du Bataclan pendant un concert.
  • En juillet 2016, 86 personnes ont été tuées à Nice par un camion qui a foncé dans la foule pendant les festivités du 14 Juillet.
  • En décembre 2018, 5 personnes ont été tuées lors d’une agression sur un marché de Noël.
  • En octobre 2020, 3 personnes ont été poignardées pendant qu’ils priaient à la cathédrale de Nice.

En 2018, le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme estimait que 17 000 musulmans radicalisés se trouvaient en France.

Parmi les dispositions essentielles de la loi figure un contrôle accru des associations religieuses. De nombreuses mosquées sont en lien avec le monde musulman, conduites par des imams élevés et instruits dans des nations qui ne partagent pas le même héritage en matière de droits humains et de liberté de religion. Selon l’Institut Français d’Études Démographiques (INED), environ 82 % des citoyens musulmans sont issus d’Afrique du Nord – Algérie, Maroc, Tunisie – autrefois sous la domination de la France coloniale. 8 % s’ajoutent en provenance de la Turquie.

La loi empêchera des individus étrangers d’avoir la mainmise sur une association, laquelle sera tenue de signer un « contrat d’engagement républicain » garantissant que ses membres respectent les valeurs de la France. Tout financement étranger supérieur à 10 000 € devra être déclaré aux autorités.

Source : christianitytoday.com

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Commentaire du CPDH

Le projet de loi français contre les séparatismes, voté en 1ère lecture cette semaine, interpelle même à l’étranger ! Franck Meyer a répondu aux questions de Christianity Today pour le CPDH. Le tableau n'est pas rassurant, la Conférence des églises européennes écrit d'ailleurs au Gouvernement à ce sujet et légitime nos inquiétudes sur le respect des droits de l’Homme en France dont nous avons maintes fois parlé : entrave à la liberté de culte et de religion, atteinte à la liberté de conscience, discriminations des croyants sous forme d’« évangélicophobie ».

Nous suivons ce dossier de très près aux côtés du Cnef, et de la FPF pour que ce néologisme ne devienne pas une réalité durable, et nous vous tenons informé

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