Transgenres, non-binaires, agenres… « Un raz-de-marée dans les consultations »

Transgenres, non-binaires, agenres… « Un raz-de-marée dans les consultations »
Publié le
February 14, 2021

Transgenres, non-binaires, agenres… « Un raz-de-marée dans les consultations » - Ils se disent transgenres, non-binaires, agenres… De plus en plus de gens s’interrogent sur leur identité. Mal à l’aise dans leur sexe de naissance, ils ne se sentent ni hommes ni femmes ou se sentent un peu des deux. Entretien avec le psychiatre et psychanalyste Serge Hefez.

Aujourd’hui, de plus en plus de gens s’interrogent sur leur identité. Ils ressentent une dysphorie de genre, c’est-à-dire qu’ils ne se sentent pas à l’aise avec le genre qui leur a été assigné à la naissance. Entretien avec Serge Hefez, psychiatre et psychanalyste.

De plus en plus de jeunes s’interrogent sur leur identité. Le constatez-vous ?

C’est un raz-de-marée ! Chez les jeunes et les moins jeunes. À la consultation spécialisée dans les questions transidentitaires chez les adolescents de la Pitié-Salpêtrière, il y a six mois d’attente.

Quel travail faites-vous ?

Un travail de psychothérapie analytique permettant aux patients de comprendre leur parcours, l’origine de leurs désirs, leurs aspirations. Il s’agit d’un questionnement identitaire, pas d’une pathologie psychiatrique.

Sont-ils en souffrance ?

Souvent, mais pas forcément. Ils sont en tout cas dans un processus de quête de soi, d’interrogation existentielle. Quand il s’agit de jeunes, il faut aussi intervenir sur l’entourage.

Les parents, l’école sont déboussolés ?

La question, c’est comment agir pour le bien des êtres, ne pas les broyer à travers leur éducation et leur scolarité. L’école voit bien qu’il faut ouvrir les réflexions sur l’éducation des filles et des garçons, ce qui n’est pas sans provoquer des remous. On l’a vu dans les ABCD de l’égalité. Cette initiation à la complexité des questions de genre a provoqué un tollé.

Pourquoi cette explosion des questionnements ?

On est moins assigné qu’avant à une identité religieuse, sociale, culturelle et de genre. Avec l’émancipation, les rôles sont devenus interchangeables, les destins de filles et de garçons sont devenus comparables. On peut choisir son métier, son mode de vie, si on va se marier, sa sexualité, et même la façon dont on va habiter un corps de garçon ou de fille. On peut fabriquer sa propre identité.

N’y a-t-il pas un effet de mode ?

C’est plus profond. Quelque chose se libère dans la façon dont les gens habitent leur être. Un garçon qui se maquille exprime son aspiration à la différence. Il remet en question quelque chose qui ne lui convient pas dans l’identité virile. C’est une forme d’affirmation de soi et un geste subversif.

Source : ouest-france.fr

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