« La GPA est la victoire du marché et de la science contre l’humain »

« La GPA est la victoire du marché et de la science contre l’humain »
Publié le
September 9, 2021

« La GPA est la victoire du marché et de la science contre l’humain » - Les 4 et 5 septembre 2021 à Paris, le salon Désir d’enfant a mis à l’honneur la GPA. Derrière les discours altruistes sur cette pratique se cache une réalité violente et cruelle pour les femmes et un marché en pleine expansion, explique la journaliste Céline Revel-Dumas.

Formée en histoire et en philosophie, et diplômée de l’Essec, Céline Revel-Dumas est journaliste. GPA. Le grand bluff est son premier essai. 

Vous venez de publier GPA. Le grand bluff, aux éditions du Cerf. Pourquoi vous êtes-vous penchée sur le sujet de la gestation pour autrui (GPA) ?

Cette question m’interpellait, j’y voyais quelque chose d’étrange, sans avoir d’idée préconçue. Puis, à force de lectures, j’ai identifié un décalage, voire un fossé, entre un discours sur la GPA qui touchait au merveilleux et une réalité très précaire pour les femmes.

Je n’imaginais pas écrire un essai aussi tranché, mais ici deux féminismes se séparent de manière très claire, incarnés par deux grandes féministes empreintes de la voix de Simone de Beauvoir. Celui d’Élisabeth Badinter, exprimé en 2013 lors d’une interview pour Elle dans laquelle elle se prononce pour la GPA, et celui de Sylviane Agacinski dans Corps en miettes, écrit la même année, qui y voit une entrée dans une forme d’esclavage et auquel j’ai été sensible.

Sans être croyante, je pense qu’il y a ici un combat essentiel à mener ensemble, féministes et catholiques, pour le respect de la dignité de la femme, en faisant taire un moment les désaccords.

Vous étiez le week-end du 4 et 5 septembre 2021 au salon Désir d’enfant, qui proposait notamment des services de GPA, interdite en France. Qu’y avez-vous constaté ?

J’ai d’abord vu un véritable besoin d’informations de la part de femmes et de couples qui ne savent pas comment résoudre cette douleur du manque d’enfant. Le désir d’enfant peut être viscéral, voire vital. En même temps, des limites doivent être posées.

Elles étaient clairement dépassées dans ce salon, zone de non-droit bioéthique d’où l’État avait déserté, avec des entreprises étrangères – et non des ONG – venues engranger des bénéfices en proposant des solutions médicales interdites en France.

Source : lavie.fr

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Commentaire du CPDH

Dans le contexte du salon Désir d’enfant, faisant la promotion de la GPA à Paris, la journaliste Céline Revel-Dumas revient sur son livre et ses recherches. Elle explique clairement comment à force d’édicter les désirs individuels en normes sans limite, notre société crée des situations monstrueuses, inhumaines et dommageables pour le futur des êtres humains. Il faut revenir à un principe d’écologie humaine où tout ce qui est techniquement possible ne doit pas devenir souhaitable. 

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