Nicole Athea« Une GPA ne peut être ni altruiste ni éthique »

Nicole Athea« Une GPA ne peut être ni altruiste ni éthique » - Votre livre décrit la gestation pour autrui comme une violence faite aux femmes. Pourquoi ?

La GPA met en jeu la vie d’une femme pendant près d’un an et engendre des violences tant physiques que psychologiques. Cette méthode de procréation médicalement assistée soumet le corps à de multiples manipulations, qui augmentent le risque de complications obstétricales. C’est également une violence faite à toutes les femmes, en les réduisant à leur fonction reproductive. Cette forme nouvelle d’exploitation de leur corps est un néo-esclavagisme.

À cette différence que la mère porteuse est consentante, non ?

Quand elle signe via une agence spécialisée le contrat qui la lie aux parents commanditaires, la femme ignore ce qu’elle va vivre, car cela est imprévisible. Le consentement ne peut donc jamais être éclairé. Et peut-on parler de liberté quand, en Inde, en Ukraine, les femmes acceptent de porter l’enfant d’une autre parce qu’elles ont besoin d’argent ? Peut-on parler de liberté quand ces mères porteuses sont soumises, par contrat, à des interdictions, telles un régime strict, des interdictions de sexualité… Dans certains pays, elles peuvent même être éloignées de leur propre famille.

Source : la-croix.fr

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Commentaire du CPDH

Une interview très intéressante et en toute franchise sur la GPA. Nicole Athea en analysant les pratiques de GPA à l’étranger conclut qu’elles s’apparentent bien à de l’esclavagisme et de la traite d’enfants. Selon elle, il ne peut pas y avoir de consentement éclairé d’une femme étant donné que les aléas et complications éventuelles de la grossesse et l’accouchement ne sont pas prévisibles. D’ailleurs, le peu de candidates dans les pays qui pratiquent une GPA non-rémunérée, montre bien que les motivations sont avant tout financières, le consentement est donc contraint.