Le don d’organes

Pénurie d’organes et principe du «consentement présumé»

Chaque année, plus de 21000 personnes espèrent recevoir un organe ; or moins du tiers d’entre elles pourront être greffées, tandis que plus de 500 personnes mourront faute d’avoir pu l’être à temps. Les organes greffés sont par ordre décroissant : le rein (60%), le foie (23%), le cœur (8%), le poumon, le pancréas, l’ensemble cœur-poumons, l’intestin. Des tissus tels que l’os, le cartilage, la cornée de l’œil, la peau, les valves du cœur, des artères et des veines, des tendons, peuvent aussi être greffés. Consentement présumé, gratuité du don, anonymat entre le donneur et le receveur, sont les grands principes des lois relatives à la bioéthique en France.

Depuis la loi «Caillavet» de 1976, le don d’organes en France est basé, comme pour d’autres pays, sur le principe du «consentement présumé» : en cas de décès, nous sommes tous considérés à priori comme donneurs, sauf si on a la preuve que le défunt avait fait connaitre son refus. En 2015, 32,5% des donneurs potentiels avaient ainsi exprimé un refus.

D’autres pays en Europe (exemple : Allemagne, Angleterre, Suisse) ont le principe du «consentement explicite élargi», c’est-à-dire que l’on ne peut prélever les organes que si l’on a la preuve que le donneur a dit oui. Ceci a pour conséquence de diminuer davantage le nombre de donneurs.

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