Les échanges étaient tendus ce jeudi 30 mai au conseil municipal de Lyon. Les élus de la majorité écologiste et de droite se sont vivement écharpés au moment du vote de la subvention du collectif Fiertés en lutte, organisateur de la marche des fiertés, un événement festif de la communauté LGBTQ+ prévu le 8 juin prochain.
Et pour cause, les élus du groupe Droite, Centre et Indépendants se sont montrés opposés au principe de non-mixité appliqué dans une partie du cortège. Une position pointée du doigt par Rémi Zinck, maire écologiste du 4e arrondissement, qui a relevé que la droite lyonnaise "conteste" les participations financières aux associations organisatrices de l'événement "à chaque conseil municipal".
Après avoir rappelé aux élus d'opposition que la "communauté LGBTQ+ est constamment visée par des discriminations, des violences physiques et psychologiques", qu'un cortège en non-mixité leur permet de "pouvoir à nouveau occuper la rue en toute sécurité" et que certaines parties sont mixtes, Rémi Zinck a fini par lancer: "Le rejet de cette partie de la délibération est-il lié à de l'ignorance (...) ou faut-il simplement voir ici les soubresauts à peine dissimulés, d’une forme d’homophobie?"
Une question qui a mis le feu aux poudres et donné lieu à des huées du groupe de droite, desquelles s'est détaché un "salopard!". Ce qui n'a pas empêché Rémi Zinck de renchérir: "Vous avez été à contre-courant sur le PACS, sur le mariage pour tous, où certains ont préféré 'faire frotti frotta' avec la Manif pour tous, à contre-courant en 2021, au Sénat quand vous avez préféré voter contre le projet de loi visant à interdire la thérapie de conversion, à contre-courant hier même, encore, lorsque vos élus nationaux (ont voté l'interdiction) de toute transition médicale pour les mineurs".
Le maire du 4e arrondissement a encouragé ses opposants à "sortir de leurs positions à contre-courant de la société" et à voter pour la subvention du collectif Fiertés en lutte. Une prise de parole suivie quelques minutes plus tard par celle de Gautier Chapuis, adjoint à la mairie de Lyon, demandant des "excuses" aux élus de droite pour leurs propos qui "ne font pas écho à l'appel à la tolérance".
Source : www.bfmtv.com
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Cet article illustre les tentions qui peuvent être vives au sein des Conseil municipaux dès lors qu'il s'agit d'octroyer des subventions à des organisations militantes LGBTQIA+. Sans soutenir aucunement les propos insultants qui peuvent être tenus de part et d'autre en de pareilles circonstances, force est de constater que remettre en cause la gay pride et son choix de non-mixité dans les cortèges, serait selon le maire de Lyon une marque d'homophobie. Voilà, comme souvent, une manière bien connue de clore tout débat. S’il est compliqué d’avoir un dialogue constructif sur ce sujet, il paraît néanmoins surprenant que des mouvements qui prônent l’idéologie du genre mette en place la non-mixité. Cela revient à avouer qu’au sein même de leur mouvement des violences sexistes existent et cela cache probablement de véritables haines d'autrui.