Soins palliatifs : « Rendons supportables des situations de fin de vie devenues insupportables »

Soins palliatifs : « Rendons supportables des situations de fin de vie devenues insupportables »
Publié le
January 11, 2024

Soins palliatifs : « Rendons supportables des situations de fin de vie devenues insupportables » - Pour le docteur Claude Grange et Stanislas de Zutter, alors que la France s’apprête à légiférer sur la fin de vie, un vrai changement de culture médicale doit s’opérer. La médecine curative ne suffit pas, et les médecins devraient être bien davantage formés aux médecines préventive et palliative.

Guérir. Au cours de leurs études comme tout au long de leur carrière, les médecins sont formés à cet objectif, se focalisant sur cette médecine curative triomphante au détriment des médecines préventive et palliative, laissant ainsi de côté une part cruciale de nos existences : la fin de vie. Sur leurs dix années d’études, seuls quelques jours sont dédiés aux soins palliatifs. Pire encore, 1 département sur 5 en France ne compte aucune structure de soins palliatifs. Comment s’étonner alors que nous mourrions encore dans l’Hexagone dans des conditions parfois déplorables ? Former les soignants à prendre en charge ces situations de fin de vie est donc essentiel.

Plus de 60 % des décès sont liés chaque année à une maladie incurable impliquant douleurs physiques ou souffrances psychiques qui pourraient être soulagées par un accompagnement médical. Des chiffres amenés à augmenter encore avec le vieillissement de la population. Dès lors, il convient de changer de paradigme dans la manière dont nous soignons les mourants. Arrêtons de considérer la fin de la vie comme un échec thérapeutique. Plaçons la médecine au service des souhaits du patient et construisons des projets de soins personnalisés en fonction des dernières volontés de chacun.

Accompagner les mourants

Médecins, infirmiers, aides-soignants, psychologues, auxiliaires de vie… tous les professionnels médicaux et paramédicaux doivent bénéficier de connaissances équivalentes pour acquérir des compétences et accompagner les patients mourants, qu’ils soient à l’hôpital ou en ville, et une coordination interdisciplinaire est essentielle.

Source : www.la-croix.com

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Commentaire du CPDH

Cet article fait état de l’absence criante de formation des professionnels de santé aux soins palliatifs. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de constater la mauvaise prise en charge des patients en fin de vie, alors que l’on sait l’importance de l’accompagnement pour finir sa vie, ici bas, de manière digne.

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