PMA, FIV… La « fabrique de l’humain » face aux enjeux biologiques, sociétaux et éthiques

PMA, FIV… La « fabrique de l’humain » face aux enjeux biologiques, sociétaux et éthiques
Publié le
December 29, 2023

PMA, FIV… La « fabrique de l’humain » face aux enjeux biologiques, sociétaux et éthiques - En France, le nombre de personnes confrontées à des problèmes d’infertilité est en augmentation : un couple sur quatre souhaitant un enfant fait face à des difficultés de procréation. Par ailleurs, le nombre de grossesses tardives chez les femmes de plus de 40 ans s’accroît lui aussi.

Si la procréation médicalement assistée (PMA, aussi appelée « assistance médicale à la procréation » ou AMP) constitue un immense progrès pour aider les personnes infertiles, pourra-t-elle répondre à tous ces défis ? Quels questionnements éthiques se posent, alors que s’affirme une volonté sociétale qui tend à mener la médecine hors de son champ initial, qui est de soigner ?

La dernière révision des lois de bioéthique a tenté de répondre à ces mutations de nos sociétés, mais de nombreux défis restent à relever, et des questions continuent à se poser.

La longue histoire de la fécondation in vitro

La fécondation in vitro ou FIV est une technique d’assistance médicale à la procréation qui consiste à réunir dans un tube à essai un ovocyte ponctionné dans les ovaires d’une femme (après stimulation hormonale) et un spermatozoïde. L’embryon formé après fécondation se développe pendant quelques jours, puis est implanté dans l’utérus. La FIV est donc à distinguer de l’insémination artificielle, qui consiste à recueillir et préparer le sperme pour l’injecter dans l’utérus de la femme, de façon synchrone avec l’ovulation.

C’est l’embryologiste viennois Samuel Schenk qui entama les premières recherches sur la FIV dès 1878, sur des lapins et des cochons d’Inde. Il faudra cependant attendre 1934 pour qu’une première FIV soit couronnée de succès chez l’animal : elle est l’œuvre de Gregory Pincus et Ernst Enzmann, de l’université d’Harvard, et ce résultat a été obtenu chez des lapins.

Après plusieurs tentatives infructueuses dans divers pays, c’est en 1978 qu’est enregistrée la première tentative réussie de fécondation in vitro chez l’être humain. Elle mena à la naissance, en Grande-Bretagne le 25 juillet 1978, de Louise Brown, le premier « bébé éprouvette ». Son « père » scientifique est Robert Edwards, physiologiste à l’université de Cambridge, qui sera récompensé en 2010 par le prix Nobel de Médecine.

Source : theconversation.com

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Commentaire du CPDH

Passer d’une sexualité sans procréation à une procréation sans sexualité et sur demande, n’est assurément pas sans danger éthique. Nous l'avons signalé de nombreuses fois lors des débats sur la loi de bioéthique : autant l’impact de ces parcours d’AMP est grand sur les adultes autant est-il problématique pour les enfants nés de ces techniques. La loi ne devrait-elle pas justement fixer des limites aux possibilités parfois excentriques de la science ?

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