Elles l’appellent à la « vigilance », dans un contexte de « contrainte budgétaire » qui demandera des « sacrifices » à tous, y compris au monde soignant. « Avant tout, nos concitoyens veulent mieux vivre et demandent à accéder aux meilleurs soins possibles, quels que soient leurs lieux de vie », rappelle le collectif. Un objectif qui « est aussi celui porté par le monde soignant ».
Dans ce contexte, « il nous semblerait extrêmement inapproprié de nous demander d’aider à mourir nos concitoyens », déclarent les organisations, ajoutant qu’« il serait également incompréhensible que le sujet de la fin de vie soit discuté par le Parlement avant même tout autre projet visant à mieux répondre aux besoins de santé des Français ».
« Professionnels au contact quotidien des dizaines de milliers de Français en fin de vie, associations de patients : nous redisons avec force que donner la mort n’est pas un soin », soulignent une fois de plus les organisations.
Au lendemain des jeux paralympiques qui « ont montré la force et le partage que la vulnérabilité pouvait apporter à notre société », « notre responsabilité est désormais de dire aux Français que nous allons bâtir une société qui valorise chaque personne, quelle que soit sa condition physique ou mentale, et où qu’elle se trouve : à l’hôpital, au domicile, ou encore en établissement médico-social », plaident les organisations soignantes.
« La loi porte un message pour la collectivité », rappelle-t-elles. « Ce message doit être source d’espoir, y compris dans les situations les plus difficiles », enjoint le collectif.
« Professionnels engagés, membres d’organisations professionnelles, nous portons des propositions rapidement opérationnelles et peu coûteuses pour améliorer rapidement la prise en charge des Français, et notamment de ceux qui sont en situation palliative et en fin de vie », indiquent les organisations soignantes au chef du Gouvernement, l’interpellant : « Monsieur le Premier ministre, faisons du soin une priorité collective ».
Source : www.genethique.org
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L’épisode parlementaire sur la fin de vie n’est à priori pas encore terminé. Olivier Falorni a de nouveau déposé une proposition de loi sur la fin de vie que la président de l’Assemblée Nationale menace d’inscrire à l’ordre du jour avant la fin de l’année contre l’avis du Premier Ministre.
Des collectifs de soignants, premiers concernés par la question, appellent à faire du soin une priorité collective plutôt que la mort. Espérons que cette fois-ci ils seront entendus. Il y a urgence à reconstruire l’espoir au sein de la population.