L’Europe servira-t-elle les intérêts du business de l’avortement ? - Une grave offensive pour la reconnaissance d’un « droit » à l’avortement en Europe et la suppression de l’objection de conscience pour le personnel médical est en cours au Parlement européen. Le député croate Matic, aligné idéologiquement avec le lobby des industriels de l’avortement, soutient la résolution du même nom. Cette résolution, si elle n’est pas une loi, est un texte politique majeur. Elle amènerait, si elle était votée, le Parlement européen, la Commission, les juridictions et les parlements nationaux à y faire référence. Elle serait très largement exploitée par les promoteurs du tout avortement.
Le rapport Estrela portant sur le même sujet avait été rejeté en 2013 car l’Union européenne n’a pas cette compétence, mais le lobby de l’avortement recommence son offensive pour tenter d’arriver à ses fins. Le projet est poussé notamment par la Fédération Internationale du Planning Familial, principal entrepreneur mondial de l’industrie de l’avortement. Ce Mouvement espère bien ensuite pouvoir récupérer des financements pour déployer partout où il le pourra, son approche mortifère.
A cela s’ajouterait l’interdiction de la liberté de conscience pour le personnel médical. Projet liberticide s’il en est, il contrevient à la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et à de nombreux textes. L’Assemblée parlementaire a à nouveau appelé en 2013 les Etats à « garantir le droit à une objection de conscience en rapport avec des questions sensibles du point de vue éthique, comme les services liés aux soins de santé ». La suppression prévue de la clause de conscience entraînerait de surcroit des discriminations majeures pour toute personne pro-vie souhaitant exercer dans le domaine de la santé.
C’est dire que cette offensive est décalée et inquiétante. Elle est soutenue par de puissantes organisations pour lesquelles l’avortement doit pouvoir être réalisé jusqu’au terme des neuf mois, sans opposition, ni objection. Si la séquence post- avortement génère pour la femme des risques élevés en matière de santé, et la douloureuse élimination d’un enfant dans le sein de sa mère, le business est juteux et il doit le rester. Mieux pour ses promoteurs, le business doit se développer.
Nous interpellons nos députés européens pour qu’ils s’opposent clairement à cette nouvelle tentative inique et contraire à nos textes fondateurs. La liberté de conscience est reconnue comme un droit fondamental. Elle doit le rester.
Nos députés devraient par contre s’intéresser à la prévention de l’avortement qui, elle, est une obligation bien peu soutenue ou mise en valeur, ce qui pourrait amener à un printemps démographique dans notre pays et en Europe.
Signataires :
Vincenzo Bassi, Président de la FAFCE (Fédération des Associations Familiales Catholique en Europe)
Françoise Caron, Présidente de la Fédération Nationale des Associations Familiales Protestantes
Guillaume Drago, Président de l'Institut Famille et République
Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune
Franck Meyer, Président du Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine (CPDH)
Aude Mirkovic, Porte-parole de Juristes pour l'Enfance
Pascale Morinière, Présidente de la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques
Benoit Sévillia, Président des Eveilleurs
Nicolas Tardy-Joubert, Président de la Marche pour la Vie
Source : francesoir.fr
Hier également, le Parlement européen a adopté le rapport Matic malgré les voix divergentes. L’Union Européenne, bien qu’elle ne soit pas compétente en la matière, entend obliger les États membres à promouvoir l’avortement comme un droit et à supprimer tout obstacle. Difficile de savoir à ce stade quels effets aura ce rapport au niveau national. Nous nous opposons bien évidemment à cette vision car c’est bien le droit à la vie et la liberté de conscience qui sont inscrits dans les conventions internationales et pas le droit à la mort. Nous continuerons à veiller pour empêcher ces pratiques mortifères. A lire également : Les États membres devraient garantir l’accès universel à la santé sexuelle et génésique