C’est une promesse d’Emmanuel Macron. Le projet de loi « sur le modèle français de la fin de vie » sera « présenté courant février », a annoncé, vendredi 8 décembre, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée aux professions de santé, dans un entretien au Figaro.
Sur ce texte aussi attendu que sensible, l’exécutif a plusieurs fois repoussé l’échéance, au grand dam des partisans d’un changement de législation. Après la convention citoyenne sur la fin de vie, majoritairement favorable à une aide active à mourir, Emmanuel Macron avait demandé à ses ministres un projet de loi « avant la fin de l’été » 2023.
« Il a fallu en particulier approfondir la stratégie des soins d’accompagnement, plus encore que nous ne l’avions imaginé, ce qui a conduit à desserrer le calendrier », déclare la ministre déléguée dans cet entretien mis en ligne vendredi soir.
Dans le détail, l’annonce d’une nouvelle stratégie décennale sur les soins palliatifs « aura lieu en janvier et certains de ses éléments qui relèvent de la loi doivent intégrer le texte », précise la ministre.
« Il faut comprendre que le nouveau modèle français de la fin de vie est un ensemble, qui va du renforcement des soins palliatifs jusqu’à l’aide active à mourir pour ceux qui le souhaitent, sous certaines conditions d’éligibilité qui ont été fixées par le président de la République », dit encore Mme Le Bodo, estimant que « sur un sujet aussi complexe, il faut prendre le temps nécessaire, peser les mots ».
Source : www.lemonde.fr
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Quelles conclusions faut-il tirer du report à nouveau du projet de loi sur la fin de vie ? Annoncé pour la fin de l’été, puis pour cette semaine, le projet de loi devrait sortir en février. Il faut croire que « ces évolutions sociétales » sont finalement loin de faire consensus, comme la convention citoyenne voudrait le faire croire. Nous attendons de voir qu’elle sera l’option retenue et quelle place les soins palliatifs y prendront. A ce sujet le CPDH dénonce le "en même temps" du Gouvernement qui voudrait rassurer en voulant prétendre développer l'offre palliative et la possibilité d'euthanasier. La seconde ne favorisera jamais le développement de la première ! c'est une évidence que les promoteurs de l'euthanasie veulent passer sous silence.