Education sexuelle à l’école : une place centrale pour la théorie du genre ? - D’ores et déjà validé par la ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, qui avait annoncé qu’elle défendrait ce texte « important », le programme d’éducation à la sexualité doit être soumis au Conseil supérieur de l’éducation le 5 décembre. Les questions d’identité de genre et d’orientation sexuelle devraient y être prépondérantes.
Pas d’expertise requise de la part des psychologues ?
Ce programme est prévu pour entrer en vigueur à la rentrée prochaine dans tous les établissements publics et privés sous contrat, dans le cadre des trois séances annuelles obligatoires d’éducation à la sexualité (cf. Education sexuelle : trois associations attaquent l’Etat en justice). Au primaire, il s’agira d’« éducation à la vie affective et relationnelle », l’éducation à la sexualité débutant au collège.
La note de présentation indique que le projet « a fait l’objet d’une consultation nationale incluant du personnel éducatif, des syndicats, des ministères, des associations de professeurs, des « associations engagées dans l’éducation à la sexualité » et des familles ». En revanche, « aucun spécialiste, psychologue ou pédopsychiatre » n’est évoqué.
Sophie Audugé, déléguée générale de l’association SOS Education, qui a été auditionnée par le Conseil supérieur des programmes (CSP) explique : « Notre position est claire : nous sommes pour la prévention, mais contre l’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire jusqu’à au moins 12 ans, l’âge de la puberté » (cf. L’éducation sexuelle à l’école). « A partir de 12-13 ans, soit la 5e ou la 4e, nous réfutons le terme d’une éducation mais nous recommandons une information sur la sexualité. Au vu du programme du CSP, qui prévoit l’éducation à la sexualité dès le CM1, nous n’avons pas été entendus. » « Ce n’est pas en enlevant le mot sexuel avant le CM1 qu’on en change l’enjeu. »
La théorie du genre dès la maternelle
Dès la classe de moyenne section, en maternelle, les élèves sont invités à « comprendre que le choix d’une activité et les goûts ne sont pas prédéterminés par le sexe », à analyser les « stéréotypes » qui seraient dans les albums. Or « parler de stéréotype de genre brouille le questionnement intime de l’enfant sur son identité sexuée, qui est : comment devient-on femme lorsqu’on a un corps de fille, un homme quand on a un corps de garçon ? », prévient le docteur Christian Flavigny (cf. « Education à la sexualité » : plaquer sur les enfants et les adolescents des préoccupations d’adultes).
Source : www.genethique.org
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Cet article pointe du doigt des dérives idéologiques dans le projet de programme d'éducation affective, sentimentale et sexuelle. Il faudrait protéger les enfants du doute que ces programmes peuvent provoquer quant à leur identité sexuée. Nous restons attentifs aux décisions qui seront prises dans les prochaines semaines et notamment lors du passage de ses programmes au Conseil Supérieur de l'Education, le 5 décembre prochain.