Éducation à la sexualité à l’école : ce que prépare le ministère pour la rentrée

Éducation à la sexualité à l’école : ce que prépare le ministère pour la rentrée
Publié le
March 8, 2024
Éducation à la sexualité à l’école : ce que prépare le ministère pour la rentrée - Le Conseil supérieur des programmes a publié le 5 mars un projet de programme d’éducation à la sexualité, de la maternelle à la terminale, qui pourrait être mis en oeuvre dès la rentrée 2024. S'il se soucie de la notion d'intimité et des ravages de la pornographie, il fait figurer les parents au second plan et fait peu de cas de la liberté de conscience sur le modèle familial.

Maintes fois décalé, le projet de programme d’éducation à la sexualité a finalement été publié le 5 mars sur le site du Conseil supérieur des programmes. L’instance indépendante avait été saisie en juin 2023 par Pap Ndiaye pour élaborer un programme d’éducation à la sexualité, « comme il en existe pour toutes les matières », avait souligné sur X l’ancien ministre de l’Éducation nationale.

Le défi était de taille, et le résultat très attendu, aussi bien par les associations de protection de l’enfance et de la famille que celles qui militent pour la défense des droits LGBT. Il en ressort quelques points positifs : l’accent est largement mis sur l’apprentissage de l’intimité, de la pudeur, et sur le respect mutuel. Une place importante est donnée à la découverte du corps et aux émotions. Soulignons aussi la volonté de lutter contre l’exposition des enfants et des jeunes à la pornographie, ainsi que le souci d’accompagner l’usage des réseaux sociaux.

Une éducation à la sexualité dès le CM1

D’autres aspects du programme laissent néanmoins perplexe. Derrière la volonté affichée de respecter l’âge des enfants et de ne pas faire d’idéologie, le document soulève de nombreuses questions. À commencer par le rythme des apprentissages sur les questions de sexualité. Un des maîtres-mots du programme, et on peut, à première vue, s’en féliciter, est la « progressivité » de l’enseignement selon la maturité et l’âge des élèves. « La sexualité requiert un degré de maturité et de responsabilité auquel il s’agit de préparer les élèves, très progressivement et en respectant leur rythme de développement », souligne le projet. Une approche bienvenue, au regard de certaines dérives choquantes observées dans plusieurs établissements scolaires.

De la maternelle au CE2, il est donc uniquement question d’éducation à « la vie affective et relationnelle ». L’éducation à la sexualité n’est mentionnée qu’à partir du CM1, lorsque les programmes scolaires commencent à aborder la reproduction humaine. S’il est louable de mettre en place une approche progressive de ces enseignements, il n’en demeure pas moins que le rythme est imposé et ne convient pas nécessairement à tous. « Ajouter l’éducation à la sexualité à partir du CM1, c’est bien trop tôt ! », affirme Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la Famille, à Famille Chrétienne, s’appuyant notamment sur les résultats d’une enquête commandée par son association qui révèle que 70% des sondés considèrent que la sexualité ne devrait pas être abordée avant 13 ans à l’école.

Pas d’idéologie ? À voir

L’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité relève de la responsabilité « principale » des professeurs, qui en organisent « collégialement » la mise en œuvre sous le pilotage pédagogique des chefs d’établissement. Ils peuvent faire intervenir des associations agréées ou des institutions partenaires, de manière « anticipée et coordonnée », en prenant soin d’adresser « une information » aux familles, « afin de dissiper les inquiétudes et les représentations erronées ». Il est également précisé que ces interventions doivent s’effectuer « toujours en présence » d’un ou de plusieurs enseignants, et « sans jamais instrumentaliser [cette éducation] au profit d’une cause militante ou d’une idéologie ».

Source : fr.aleteia.org

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