La France doit mettre en place une «véritable politique publique»de l'intelligence artificielle, pilotée au plus haut niveau de l'État, préconise un rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), dévoilé mercredi. «Plutôt que d'annoncer une stratégie sans objectifs, sans gouvernance et sans outils de suivi», il convient de déployer «une véritable politique publique de l'IA» avec des objectifs et des moyens réels, assènent le député Alexandre Sabatou (RN), le sénateur Patrick Chaize (LR) et la sénatrice Corinne Narassiguin (PS), auteurs du rapport. S'ils saluent la nomination d'une secrétaire d'État à l'IA, Clara Chappaz, qui a pris ses fonctions en septembre, les rapporteurs invitent le gouvernement «à aller plus loin» et «à définir un pilotage stratégique de la politique publique de l'intelligence artificielle au plus haut niveau avec une coordination interministérielle.»
Le rapport de plus de 300 pages, intitulé «ChatGPT, et après ? Bilan et perspectives de l'intelligence artificielle», issu de la saisine de l'OPECST par l'Assemblée nationale et le Sénat en juillet 2023, dévoile en tout 18 recommandations. Parmi celles-ci: la garantie du contrôle des données issues de la culture française et la création de jeux de données autour des cultures francophones, le développement d'une filière française ou européenne autonome sur l'ensemble de la chaîne de valeur de l'intelligence artificielle, le lancement de grands programmes de formation à l'IA à destination des scolaires, actifs et du grand public. Les rapporteurs suggèrent aussi l'organisation d'un «Grenelle de l'IA» afin de lancer un grand dialogue social autour de cette technologie et de ses enjeux. Ils jugent indispensable «de démystifier l'intelligence artificielle» face aux «représentations catastrophistes» véhiculées par le cinéma et la science-fiction.
Source : www.lefigaro.fr
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Nous ne pouvons que saluer le travail des parlementaires français pour réguler l’Intelligence artificielle, ses effets et ses risques. Cependant, il faudra être vigilant à ce qu’une gouvernance mondiale ne rime pas avec la promotion de certaines idéologies et la censure des opinions divergentes. Il a déjà été évoqué le fait que les systèmes d’IA soient programmés pour censurer les discours pro-vie et réfractaires à la promotion de l'avortement.