Dans les grimoires New Age des sorcières du XXIe siècle

Dans les grimoires New Age des sorcières du XXIe siècle
Publié le
October 1, 2021

Dans les grimoires New Age des sorcières du XXIe siècle - Elles sont descendues de leur bûcher et règnent désormais sur la Toile. Oracles, pierres énergétiques, taroscope : les jeunes générations se passionnent pour leurs arts divinatoires sur les réseaux sociaux ou des applis dédiées. Et si les millennials cherchaient à réenchanter le monde ?

«Mon mec est très fier de dire que sa femme est une sorcière !» : Clémence le revendique, elle a un pouvoir surnaturel. À 23 ans, documentariste, elle croit «à fond aux énergies». Celles qui régulent notre vie, celles que l’on ne voit pas dans notre monde hyperrationnel. «Je tire les tarots depuis que j’ai 13 ans, pour moi et aussi pour mes copines. J’ai une forte intuition depuis toujours. Petite, j’avais des visions, des sensations. C’est une histoire de famille, ma mère voyait des chamanes, mon grand-père était herboriste, j’ai baigné là-dedans.» Enfant, Clémence a vu des marocaines à la maison purifier les lieux grâce à la fumigation traditionnelle.

Aujourd’hui, c’est avec ses amies qu’elle exécute des rituels hérités de femmes initiées, notamment à la nouvelle lune : «On se nettoie avec du palo santo, un arbre aux propriétés médicinales déjà connu par les Incas, ou avec de la sauge.» Et ça l’aide : «Cela me permet de m’organiser dans ma tête, de me débarrasser de certaines choses, c’est une remise en question permanente.» Julie, musicienne de 31 ans, ne quitte pas ses cristaux magiques, comme son aigue-marine «qui apaise les tensions émotionnelles». Elle les met dans ses poches pour la journée, après les avoir rincés et rechargés au soleil. Elle raconte : «Les puissances telluriques, ça existe, je pense qu’il y a des forces que l’on ignore.»

Poussée ésotérique

En France, selon une récente enquête Ifop reprise par la Fondation Jean-Jaurès, la nouvelle génération serait, à l’image de Clémence, de plus en plus encline au paranormal : 69 % des jeunes de 18 à 24 ans déclarent ainsi croire en au moins une des «parasciences» (contre 54 % des 50-64 ans). Et ils sont 40 % des moins de 35 ans à croire en… la sorcellerie (contre 25 % des plus de 35 ans) ! Dans l’ouvrage collectif La France des valeurs : quarante ans d’évolutions (1), qui s’appuie sur une grande enquête de 2018 sur l’évolution des valeurs des Européens de l’European Values Study, les auteurs constatent que des croyances comme la réincarnation, la vie après la mort, le paradis et l’enfer sont en plein essor. Alors qu’en 1981 les 18-29 ans n’étaient que 11 % à croire à l’existence de l’enfer, ils sont désormais 32 % ! Et 33 % à croire en la réincarnation (contre 19 % en 1981).

Source : madame.lefigaro.fr

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Commentaire du CPDH

Triste société ! Les jeunes en quête de sens et de repères préfèrent se fier à des supercheries plutôt qu’à la vérité, ce qui les rend vulnérables à toutes sortes de manipulations, notamment politiques. A leur insu, cet affaiblissement de l’esprit critique sert les desseins d’idéologues bien avisés.

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