Claire Fourcade, présidente de la SFAP, s’engage contre l’assistance médicale au suicide - « Les soins palliatifs ne sont pas un cahier de recettes de Bonne Mort, ils sont d’abord une philosophie qui place la relation humaine au cœur du soin », a rappelé Claire Fourcade, présidente de la SFAP[1], à l’occasion du congrès qui s’est tenu à Valenciennes du 22 au 24 septembre dernier [2].
Dans le contexte actuel où « inlassablement revient dans le débat public la question de la mort donnée », alors que les pressions pour légaliser l’aide à mourir se multiplient, Claire Fourcade ne se fait aucune illusion : « Nous devons être bien conscients que le risque est important et que nous n’aurons la maîtrise ni du calendrier ni des termes du débat. La campagne présidentielle qui s’annonce sera sans doute décisive ». Face à cette éventualité, la présidente de la SFAP se dit « inquiète » : « nous allons peut-être devoir aller là où nous n’aurions pas voulu aller et ce serait alors une vraie douleur pour moi d’être la présidente qui tracerait ce chemin ». Et rappelle : « Nous ne souhaitons ni prendre la vie, ni donner la mort à nos patients, même si ceux-ci nous le demandent ». Claire Fourcade refuse de considérer qu’il faudra « dire au revoir à celui que nous avons appris à connaître en écoutant ses souffrances les plus intimes, le piquer et le regarder mourir ».
Comme médecin, elle souligne avec vigueur : « Donner la mort, ce serait aussi faire mourir le médecin à l’intérieur de moi » avant d’ajouter qu’elle refuse de « devenir un monument aux morts ».
Source : genethique.org