En programmant notre mort, nous pensons prendre le contrôle de nos vies, mais ce contrôle n’est qu’une illusion ; en fait nous perdons le contrôle sur nos vies, laissant le gouvernement les contrôler. Il y a toutes sortes de dépendances tels l’alcool, la drogue, le jeu compulsif, la sexualité débridée et l’obsession de contrôler nos vies. Pourquoi ? Parce que l’humanité n’est pas à l’aise avec l’imprévu ; mais en voulant tout contrôler, on tombe nécessairement en perte de contrôle. Il est impossible de tout contrôler ; nous devons faire confiance à Dieu pour guider nos vies de la naissance jusqu’à la mort naturelle. En intervenant dans le processus naturel de la vie, de son début à sa fin, nous faisons des dégâts dans nos vies et dans celles des autres.
Dans mon livre, je parle de la grossesse de ma femme et du diagnostic de notre enfant atteinte d’un problème cardiaque grave à la naissance avec un pronostic d’une qualité de vie médiocre. Lors de la grossesse de mon épouse, nous étions confrontés à des problèmes que certains auraient qualifiés d’insurmontables pour notre fille Jessica. Si nous avions accepté de prévenir ces problèmes en procédant à un avortement, Jessica ne serait pas dans notre vie et la joie de sa vie aurait disparu. Je donne plusieurs exemples de personnes dans ma famille ou de patients qui ont choisi la vie plutôt que le suicide assisté malgré les défis. Maintenant, ils sont heureux d’être en vie. Certains avaient reçu des diagnostics de cancer de poumon ; ils auraient pu avoir recours à l’euthanasie. Cependant, à ma recommandation, ils ne l’ont pas fait. Heureusement d’ailleurs, car certains diagnostics étaient erronés ; ces personnes ont reçu les traitements adéquats et sont actuellement guéries et heureuses d’être en vie.
Je crois que les gens ont réellement peur de souffrir et d’être seuls. On doit rassurer les gens, en leur disant qu’ils seront entourés, soignés, jamais abandonnés et que toutes les mesures seront mises en place pour apaiser leurs souffrances par des soins palliatifs si en fin de vie ; en mettant en place de telles mesures, je suis certain que la vaste majorité des gens qui demandent le suicide assisté ne le ferait pas. De la même façon, nous devons aider les femmes qui veulent avorter, qui sont seules, abandonnées par leurs proches ou ne sont pas appuyées par leur famille ou la société, et les diriger vers des groupes de soutien et des programmes sociaux pour les encourager à garder leur enfant et ne pas avoir recours à un avortement.