Procréation

On l’oublie, mais on peut mourir lors d’une GPA

On l’oublie, mais on peut mourir lors d’une GPA 21 janvier 2020

Pour Ana-Luana Stoicea-Deram, on ne parle pas assez des dangers du recours à la gestation pour autrui (GPA), et notamment du fait que plusieurs mères-porteuses en sont mortes.

Michelle Reaves est décédée mercredi 15 janvier, à San Diego (California), des suites d’un accouchement. Elle venait de donner la vie à un enfant qu’elle avait porté et mis au monde à l’intention d’un couple, pour qui elle avait déjà été mère porteuse une fois. Michelle Reaves était la mère de deux jeunes enfants, qui se retrouvent désormais orphelins de mère.

Morte en GPA, Michelle Reaves était une femme aimée, une amie appréciée. C’est ainsi que sa mort a été connue : l’une de ses amies, souhaitant aider le mari et les enfants endeuillés, a lancé une cagnotte.

Mais de toute évidence, cette nouvelle n’intéresse pas les médias américains : les quelques journaux qui ont relayé l’information, ont repris uniquement le message de Jaime Herwehe, l’amie à l’origine de la cagnotte. Aucun journaliste n’a pensé à demander à l’hôpital la cause de la mort, ou les modalités d’aide à la famille.

DES CONTRATS QUI PRÉVOIENT LE RISQUE

La famille de Michelle est aidée par la charité des inconnus. Et non pas par le contrat américain de GPA. Elle est aidée, fort heureusement, de manière plus substantielle que ne l’a été la famille de Premila Vaghela, cette mère porteuse indienne décédée en 2012, à 8 mois de grossesse, en portant pour une femme américaine un enfant (qui a pu être sauvé). La famille de Premila, son époux et ses deux enfants, ont été laissés à l’abandon, puisque le contrat mentionnait clairement qu’en cas de problème de santé, la mère porteuse et son mari assumaient tous les risques. La famille de Brooke Brown, morte en GPA à 34 ans (ainsi que les enfants qu’elle portait), a elle aussi été très peu soutenue suite à son décès. Les contrats de GPA prévoient le risque de mort de la mère, et protègent les commanditaires de l’enfant, pour qu’ils/elles n’aient rien à payer en plus, au cas où ce risque adviendrait.

Source : marianne.net

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