Affiches d’Alliance Vita: «Anne Hidalgo a encouragé une régie publicitaire à commettre une infraction» – Assignée en référé, Mediatransports refuse de reprendre la campagne d’affichage de l’association Alliance Vita. L’avocat Régis de Castelnau dénonce une atteinte à la liberté d’expression, encouragée par une élue de la République.
Anne Hidalgo a complètement oublié qu’elle occupait le fauteuil de maire républicain d’une grande ville. Ce n’est pas l’échec total de six ans de gestion qui ont fait de la capitale de la France un cloaque qui sera ici en cause. Mais la conception qu’Anne Hidalgo a de ses pouvoirs, conception qui entretient des rapports assez lointains avec le Code Général de Collectivités Locales et la Constitution, pourtant chargé de définir ses compétences et le cadre juridique dans lequel elle doit les exercer. Tout le monde a bien vu qu’elle se comporte en propriétaire d’une commune transformée en principauté dont elle serait la souveraine. L’intérêt public est très souvent absent de ses décisions et celles-ci s’apparentent d’ailleurs très souvent à des caprices dont la mise en œuvre relève d’abord et avant tout d’une communication communautariste. L’épisode de la suppression des affiches de l’association «Alliance Vita» en est une superbe illustration.
On rappellera qu’Alliance Vita avait commandé et payé une campagne d’affichage auprès de la société concessionnaire de la régie publicitaire des gares SNCF. Acceptés par la société Médiatransport, ces trois visuels représentaient respectivement un homme, une femme, et un handicapé avec une légende commune «la société progressera à condition de respecter la paternité, la maternité et la différence». Rien que de très banal, même si indirectement et en filigrane on pouvait sentir une certaine orientation concernant les questions sociétales aujourd’hui en débat.
Cela n’a pas plu à Madame Hidalgo qui considère manifestement que tout ce qui se passe dans Paris relève de sa seule autorité. Alors par Twitter, elle a donné ses ordres.
Trois observations D’abord, une motivation et un ordre des plus explicites, nous sommes bien en présence d’une décision administrative illégale. Ensuite, l’utilisation dans le message d’un @ et d’un # démontre la volonté que l’ordre soit porté à la connaissance des sociétés concernées. Enfin la motivation est mensongère, puisque Madame Hidalgo accompagne son tweet d’une photo qui ne figurait pas parmi les affiches.
Source : lefigaro.fr