OTTAWA – Hasard du calendrier, Helene Campbell fête ses 29 ans ce samedi. Un anniversaire qui succède à un autre. Le 6 avril 2012, cette Franco-Ontarienne subissait une double greffe des poumons. Une question de vie ou de mort, avant de passer à la postérité lors de son rétablissement. Huit ans plus tard, la voilà en pleine forme pour notre entrevue. Le temps pour elle de revenir sur les épreuves des dernières années, mais aussi de livrer un message d’espoir à tous les malades, à l’heure où la COVID-19 frappe le monde entier.
« Comment va la santé huit ans quasiment jour pour jour après cette première greffe du poumon ?
« Ça va bien, même si j’ai eu une deuxième greffe en 2017. Aujourd’hui, ça va vraiment bien. Je suis stable, même si ça ne sera jamais parfait. C’est comme un traitement d’avoir une greffe. Je suis très chanceuse d’être encore là.
Je prends des médicaments anti-rejets deux fois par jour à toutes les 12 heures. Sinon, notre corps peut rejeter un organe. Le corps ne comprend ce que les anticorps veulent juste rejeter. Ça truque le système. Les choses ne sont pas simples. Une grippe pour moi peut durer. J’ai eu des pneumonies depuis ma première greffe, mais je n’ai pas eu besoin d’aller sur un ventilateur. Je suis très chanceuse d’être encore là.
Cette deuxième greffe que vous avez eu en 2017, en quoi était-elle différente ?
La première fois, c’était une maladie différente, fibrose pulmonaire idiopathique. Cette maladie-là, c’était les poumons qui avaient une inflammation et se durcissaient. Mes poumons ne pouvaient pas pousser de grands soupirs car ils diminuaient. Au moment du diagnostic, ma fonction pulmonaire n’était que de 26 %.
La deuxième fois, je commençais lentement à rejeter ma première greffe. Je retenais le CO2, car je ne pouvais pas l’expirer. Chaque fois ça devenait de pire en pire. C’était comme si j’étais saoule des fois. Je parlais au monde, mais je ne filais pas. L’expérience de manquer de souffle était différente.
La deuxième fois, je n’étais pas aussi malade, c’est-à-dire que mon rétablissement était plus facile. J’étais debout le lendemain de ma greffe, alors que la première fois je suis restée 13 jours sous ventilateur.
Source : onfr.tfo.org
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Commentaire du CPDH
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