Dans une tribune publiée par Le Journal du Dimanche, le président de la Mutualité française, un organisme professionnel qui regroupe l’essentiel de ce secteur, appelle à la légalisation de l’euthanasie. Thierry Beaudet veut « l’aide active à mourir », autrement dit la version la plus extensive, qui va jusqu’au suicide assisté. Cent fois agités et sans cesse ressassés, toujours aussi mécaniquement sortis du tablier, ces vieux fantasmes tournent au rituel triste. Quoi, encore ce prêt-à-mourir ? En fait, on nous maçonne souvent ce genre d’édifice idéologique en trois coups de truelle quand le Parlement est saisi de sujets sociétaux. La tribune de Thierry Beaudet ne déroge pas à la règle. Alors que la loi bioéthique poursuit son chemin au Sénat, dans une version à certains égards aggravée, on prépare les esprits à la suite. Simple piqûre de rappel, alors ? Oui, dans la mesure où l’on cherche à conditionner notre résignation. Mais non, car on en est déjà au stade où l’on pense à placer des produits sur le marché : la Mutualité se dit prête à créer des « lieux » dédiés à cette forme de suicide.
Où est le plan de bataille pour engager le secteur dans le développement du service palliatif, des soins mobiles, pour rejoindre les personnes isolées ?
« Le rôle des mutuelles est de protéger et d’encourager les soins palliatifs. Pas d’encourager une loi sur l’euthanasie qui, à terme, pourrait mettre en danger les âges vulnérables, dont on jugera de l’extérieur que leur vie ne vaut pas d’être vécue. » On l’aura deviné, je partage l’inquiétude de Marie de Hennezel devant une telle sortie, sur un sujet qui devrait appeler à plus de retenue et plus d’humilité, quand on sait à quel point la question est sensible et complexe dans la réalité de nos expériences familiales.
Source : lavie.fr
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Commentaire du CPDH
Le journal La Vie se fait l’écho d’une tribune assez troublante du président de la Mutualité française en faveur de l’euthanasie… A lire