Adopté par l’Assemblée nationale à l’extrême fin de l’examen du projet de loi de bioéthique, un amendement ouvrant l’interruption médicale de grossesse aux cas de détresse psychosociale a déclenché une vive controverse. Il fait craindre une disparition des frontières entre IVG et IMG.
Inattendu, le sujet a subitement chassé tous les autres thèmes explosifs de la loi de bioéthique. C’est Tugdual Derville, délégué général de l’association Alliance Vita, qui fut le premier à relayer la présence de cet amendement autorisant l’interruption médicale de grossesse pour « détresse psychosociale », adopté par l’Assemblée nationale dans la nuit du 31 juillet au 1er août. « Cette revendication, émanant de la délégation au droit des femmes, a clairement été boostée par le Covid » , analyse-t-il. Pendant le confinement, certains députés, médecins et associations avaient en effet réclamé l’allongement du délai de l’IVG. Le ministre de la Santé Olivier Veran aurait alors proposé l’IMG pour détresse psychosociale comme alternative, dans une lettre du 23 avril. S’engouffrant dans la brèche, la sénatrice PS Laurence Rossignol déposait le 4 mai un amendement pour faciliter cette procédure dans le cadre de la révision des lois de bioéthique. Repoussé au Sénat, il est réapparu en seconde lecture à l’Assemblée nationale.
Source : lavie.fr
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Commentaire du CPDH
Vous vous souvenez certainement que durant le confinement un décret avait étendu le délai d’IVG et l’accès à l’IMG pour cause de “détresse psychosociale”. Ce qui devait être temporaire est en passe de s’inscrire dans la loi, et permettrait des avortements (IMG) jusqu’au terme de la grossesse pour « détresse psychosociale ». La définition précise de cette forme de détresse sera impossible à établir (s’agit-il de détresse économique, de mauvais traitement, de dépression …). Prions pour que les sénateurs rejettent cette mesure comme ils l’ont déjà fait une première fois.