François-Xavier Bellamy : « Le transhumanisme est d’abord une détestation de l’humain »

François-Xavier Bellamy : « Le transhumanisme est d’abord une détestation de l’humain »
Publié le
January 28, 2022

François-Xavier Bellamy : « Le transhumanisme est d’abord une détestation de l’humain » - « La volonté de tout transformer atteint aujourd’hui sa dernière frontière : l’homme lui-même. » C’est le constat de François-Xavier Bellamy, philosophe et député européen, dans un entretien à l’Osservatore Romano.

« Si rien ne nous convient dans le réel, l’homme lui-même doit être transformé », décrypte-t-il. Car « le rêve du transhumanisme n’est rien d’autre que le projet de ce changement appliqué à l’auteur du changement lui-même : il s’agit de vaincre les frontières qui limitent son mouvement, d’éliminer les rigidités, les pesanteurs de la vie humaine. » (cf. Le sens des limites)

Deux grandes limites : le sexe et la mort

« Les deux grandes limites que nous tentons de dépasser sont celles que les humains ont expérimentées, et qui les ont éprouvés, depuis la nuit des temps : le sexe, et la mort », explique le philosophe. « La première frontière est le sexe, parce que l’altérité sexuelle fait que je ne peux pas être le “tout” de l’humanité, que je ne peux pas donner la vie seul. Et la seconde est la mort – il ne s’agit plus de la repousser par la médecine, mais d’abolir définitivement la mort organique, la mort du corps. »

« Le transhumanisme est d’abord une détestation de l’humain », juge François-Xavier Bellamy. Car « vouloir tout changer, c’est haïr ce que nous sommes, ce que nous avons reçu ». « Cet espoir d’un progrès n’est en réalité que le symptôme du mépris que nous exprimons envers l’être humain, analyse-t-il, si un humain 2.0 est nécessaire, c’est parce que l’humain 1.0 n’est pas assez bon. »

Source : genethique.org

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Commentaire du CPDH

Analyse très intéressante sur le transhumanisme par François-Xavier Bellamy. En voulant dépasser les limites de l’humain, c’est l’humain lui-même que l’on veut dépasser et nier. Le mouvement transhumaniste s’appuie sur l’insatisfaction de l’Homme et son incapacité à accepter ses faiblesses. Finalement, le transhumanisme crée de grands enfants qui restent dans le mythe de la toute-puissance.

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