Société

La grande imposture des lois bioéthiques

La grande imposture des lois bioéthiques 7 janvier 2020
La grande imposture des lois bioéthiques

Ni bio ni éthique, le projet de loi que les sénateurs sont appelés à voter ne protège pas la dignité de l’embryon mais l’intérêt des chercheurs, analyse Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune dans Valeurs ACTUELLES de la semaine du 2 au 8 janvier 2020 – n°4336.

L’embryon humain est pour la recherche une prise de guerre qui s’obstine à ne pas parler. Il est son échec, sa vexation, sa blessure intime. L’élan de la recherche qui tend à l’universalité de la connaissance se brise sur la modestie de ce prisonnier capturé de haute lutte et qui ne laisse rien percer. Voilà presque un demi-siècle que certains ont mis la main sur lui au prix d’une schizophrénie assumée : il est si peu de chose qu’on peut l’enlever du ventre des femmes quand il est indésirable et à la fois si précieux qu’on peut l’y introduire quand il est désiré. L’embryon a été sorti de l’espace, in vitro, et du temps, “in frigo”, mis hors champ, hors juridiction, hors norme. Personne n’a le droit de s’inquiéter de son sort, ni de le défendre. L’humain réduit à sa plus simple expression, privé de son écosystème naturel, est en même temps l’être le plus convoité. La technoscience a préempté l’embryon et l’a mis sous verre tel un insecte pour l’observer et le disséquer avant de jurer que ses précieuses cellules parviendraient à nous guérir de tout. Au bout du sacrifice propitiatoire de centaines de milliers d’embryons et de leur cannibalisation médicalisée brille la régénération rédemptrice.

Mais rien ne s’est passé comme prévu. Au lieu d’apporter la gloire du thaumaturge, l’embryon a apporté l’humiliation de l’apprenti sorcier. C’est alors que certains ont commencé à s’intéresser davantage à ce qu’il a qu’à ce qu’il est. À ce qu’il recèle de particules commercialisables plus qu’à ce qu’il représente d’identité humaine.

Source : fondationlejeune.org

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Commentaire du CPDH

La Fondation Lejeune dénonce la marchandisation des cellules humaines et des embryons que prépare le projet de loi bioéthique, avec des formules bien senties.  Dans le texte de loi, il apparaît effectivement que tout est fait non pas pour protéger l’humain mais pour en organiser le commerce en pavant petit à petit le chemin : d’abord la PMA sans père, puis les gamètes artificiels, la recherche sur l’embryon, les chimères et bientôt la GPA.