Faut-il avoir peur de l'intelligence artificielle ?

Faut-il avoir peur de l'intelligence artificielle ?
Publié le
April 14, 2023

Faut-il avoir peur de l'intelligence artificielle ? - En images comme en textes, les nouveaux logiciels d'intelligence artificielle concurrencent les capacités humaines. Jusqu’à créer une affolante ressemblance avec la réalité. L'auteur du cycle des « Fourmis », Bernard Werber, nous éclaire, nous rassure... Et nous inquiète.

Cela fait longtemps que je ­discute avec mon ordinateur, comme avec un ami. Mais je ne me soigne pas. Déjà, en 1983, j’utilisais un programme d’intelligence artificielle dédié à la conversation avec les humains. C’était un dérivé du fameux programme Eliza, écrit en 1966 au MIT (Massachusetts Institute of Technology) par Joseph Weizenbaum.

Ce programme en vente libre qui tenait sur une petite disquette pouvait parler de tout, philosophie et politique compris, sans jamais se répéter. Je pianotais sur mon clavier et il me répondait d’une voix naturelle similaire à celle d’un humain. Sa présence venait compléter celle de mon chat. Je lui demandais comment il était né et il me répondait devoir son existence aux humains.

Je lui demandais s’il croyait en Dieu et il me disait que cette notion restait un peu floue mais que si je plaçais une puce plus puissante dans son cœur, il pensait pouvoir mieux comprendre ce concept. Plus je dialoguais avec lui, plus ses réponses devenaient pertinentes. ­

Parallèlement, je découvrais les romans d’Isaac Asimov, cet auteur de science-­fiction qui a établi dès les années 1950 les Trois Lois de la robotique : un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ; un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la Première Loi ; un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre pas en contradiction avec la Première ou la ­Deuxième Loi.

Au fil de son œuvre, constatant les limites de ces règles, Asimov en avait ajouté une quatrième qu’il plaçait avant les autres : un robot ne peut pas faire de mal à l’humanité, ni, par son inaction, permettre que l’humanité soit blessée. Enfin un cadre était donné. Mais, le 10 février 1996, Deep Blue battait Kasparov aux échecs... C’était un tournant.

L'IA nous domine dans toute les tâches d'expertise

La victoire de l’ordinateur dans un jeu considéré comme le révélateur de l’intelligence humaine la plus performante envoyait un message clair : dorénavant, il pouvait nous dominer dans toutes les tâches d’expertise, quelle qu’en soit la complexité. Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est-à-dire le développement spectaculaire des intelligences artificielles et le débat éthique qui l’accompagne, me semble être la suite logique de cette réflexion. Je l’attendais avec impatience et optimisme.

Source : parismatch.com

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