A l’heure où l’écologie semble omniprésente dans les discours, la mort aussi devient un enjeu. Au risque d’en oublier la dignité de l’homme.
Sébastien est en fin de vie. Dans ses dernières volontés, il exprime vouloir avoir « le moins d’impact négatif possible sur l’environnement et respecter la vie ». Il souhaite « en mourant, régénér[er] le vivant »[1]. A Niort déjà, un nouveau cimetière veut se préoccuper d’écologie en supprimant les fleurs artificielles, les pierres tombales en marbre et les caveaux en béton. Dans ce cimetière qui se conçoit comme une référence, tout est repensé « pour réduire au maximum l’empreinte écologique de l’inhumation » comme le souligne la municipalité[2]. Et jusque dans la mort, l’empreinte carbone devient un critère de citoyenneté.
Mais Sébastien voudrait aller plus loin et recourir à l’« humusation », il veut faire « don de son corps à la terre » en ayant recours à une sorte de « compostage humain ». Si la pratique est interdite en France à ce jour, elle est possible aux Etats-Unis. L’Etat de Washington est devenu le premier Etat à autoriser ce type de « sépulture »[3]. Une pratique qui considère le corps « comme un produit écologique, un nutriment, une ressource », selon Philip Olson, professeur à Virginia Tech et spécialiste des pratiques funéraires.
Source : genethique.org
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Commentaire du CPDH
Du compost humain ? Quand l’Homme oublie la transcendance et son créateur, la porte est ouverte à toutes les idéologies. L’anti-spécisme par exemple, qui fait de l’Homme un animal comme les autres. Finalement avec cette idéologie qui entend lutter contre la domination de l’Homme sur la nature, c’est l’Homme qui devient esclave de la nature et doit lui-même se rendre « recyclable » et réduire son impact carbone (d’ailleurs en toute logique, ne devrait-on pas aussi demander aux animaux de réduire leur empreinte écologique ?).
C’est un bien triste monde qui se dessine, mais ne soyons pas naïfs, ce compostage humain est à n’en pas douter, dicté par des intérêts financiers qui seront tôt ou tard dévoilés.