Citoyenneté

Loi Avia : menace sur les consciences

Loi Avia : menace sur les consciences 18 mai 2020
Menace sur liberté de conscience

Votée à l’Assemblée nationale le mercredi 13 mai, la loi « contre les contenus haineux sur internet », dite loi Avia, est dangereuse pour la liberté de conscience et d’expression, sous couvert de combattre la haine.

Mercredi 13 mai, les députés ont voté la loi « contre les contenus haineux sur internet », dite « loi Avia ». Sa disposition phare est qu’elle oblige les grands opérateurs de plateforme en ligne à retirer en vingt-quatre heures « les contenus faisant l’apologie de certains crimes, provoquant à la discrimination, à la haine ou à la violence ou niant les crimes contre l’humanité, les injures aggravées, le harcèlement sexuel, les contenus pédopornographiques ainsi que la provocation au terrorisme ou son apologie », sous peine d’une sanction pénale. Certains membres de l’opposition ont eu beau ruer dans les brancards, les associations de défense des libertés publiques s’insurger contre la loi, rien n’y a fait : 355 députés ont voté pour la loi, 150 contre et 47 se sont abstenus.

Tout le monde est contre la haine – qu’elle soit en ligne ou ailleurs. L’enfer qui se cache sous les bonnes intentions de cette loi, c’est qu’elle transfère aux géants du web un pouvoir de censure et incite à enlever nombre de contenus par précaution, afin d’éviter la sanction pénale – et financière.

Surtout, elle fait peser un grave danger sur la liberté de conscience. La notion de haine n’est pas claire. Elle est un sentiment intérieur. En voulant la régenter, l’Etat tente de s’insinuer dans les consciences. Ce qui semble être une obsession.

Source : famillechretienne.fr

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Commentaire du CPDH

« Veiller et prier aux portes de la cité », c’est là la mission du CPDH. Encore un projet de loi qui doit nous alerter sur les dérives autoritaires de notre temps et le règne de la « démocrature ». Sous couvert de défense des droits de certains, c’est la liberté de conscience et d’expression des autres qui est restreinte. Quand l’Etat substitut la morale au droit, il y a lieu de s’inquiéter car c’est notre liberté à tous qui est en danger.