L'Allemagne avait déjà adopté la possibilité de ne pas inscrire le sexe de l'enfant pour lui laisser le choix, et elle entend maintenant aller plus loin. S'il faut bien sûr prendre en compte la souffrance et les difficultés administratives des personnes nées sans genre (hermaphrodite) du fait d'une anomalie génétique, il n'est pas certain pour autant qu'il faille adopter une législation systématique qui ouvrirait automatiquement la voie à toutes le revendications de changement de sexe quelqu'en soit le motif. Ceci est donc une affaire à suivre, bien que pour le moment la France refuse l'inscription d'un "sexe neutre".
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La plus haute juridiction allemande a exigé mercredi 8 novembre la légalisation d’un « troisième sexe » sur les actes de naissance, ce qui devrait faire de l’Allemagne le premier pays en Europe à le reconnaître officiellement.
La Cour constitutionnelle a donné à la chambre des députés jusqu’à « fin 2018 » pour voter la légalisation d’un « troisième sexe » sur les registres de naissance, à côté des mentions « masculin » et « féminin », selon la décision de la juridiction consultée par l’AFP.
La juridiction basée à Karlsruhe invite les députés à introduire dans les documents concernés une mention telle que « inter », « divers » ou tout autre « désignation positive du sexe ».
La mention du sexe non obligatoire
Jusqu’à présent, il était possible en Allemagne depuis mai 2013 de ne pas renseigner le champ relatif au sexe en le laissant vide, les intéressés pouvant ensuite, au cours de leur vie, soit faire le choix d’un sexe masculin ou féminin, soit garder la mention du sexe non renseignée.