« Notre texte a un rôle informatif, réflexif et d’incitation au cheminement personnel, explique le docteur Jean-Gustave Hentz, président de la commission Éthique et société de la Fédération protestante de France (FPF). Ce sont des éléments de réflexion valables aujourd’hui, mais notre position pourra évoluer car nous ne sommes pas liés à un magistère. »
Validée par le conseil de la FPF en mars, cette position commune a été présentée mercredi 11 avril au CCNE, dans le cadre des États généraux de la bioéthique. « Ce texte n'est pas une affirmation de doctrine, précise François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France. Il est issu de ce débat permanent qui agite le protestantisme comme les autres confessions, les autres compartiments de la société. »
Réticences à l'extension de la PMA
S’il se veut questionnant et non dogmatique, le texte « Interpellations protestantes sur l’assistance médicale à la procréation et la gestation pour autrui » prend nettement position. Sur la PMA, il conclut que « la commission [Éthique et société] est réticente à l’ouverture de l’insémination artificielle à des femmes célibataires ou à des couples de femmes qui ne sont pas infertiles ». Le texte argumente ainsi : « Il nous paraît en effet dangereux d’encourager la fabrication d’enfant à la demande et les situations qui privent volontairement un enfant de son père et pourraient l’exposer à des risques psychologiques et à des discriminations sociales. »