Marguerite Stern - Dora Moutot : "Le transgenrisme est un cheval de Troie masculiniste s’apparentant à une religion"

Marguerite Stern - Dora Moutot : "Le transgenrisme est un cheval de Troie masculiniste s’apparentant à une religion"
Publié le
January 9, 2023

Marguerite Stern - Dora Moutot : "Le transgenrisme est un cheval de Troie masculiniste s’apparentant à une religion" - Les deux féministes lancent Femelliste, un mouvement visant à réaffirmer qu’ "être une femme est une réalité biologique".

L’une a créé les collages féminicides, l’autre le compte Instagram Tasjoui prônant la jouissance féminine. Jadis encensées à gauche, Marguerite Stern et Dora Moutot sont devenues clivantes en raison de leur position critique à l’égard de l’activisme trans et de son intégration au sein des luttes féministes. Depuis plusieurs mois, elles songeaient à donner une forme nouvelle à leur militantisme. Comment se départir des 280 caractères qu’impose le réseau social à l’oiseau bleu, et de la "censure" qu’elles ont régulièrement dénoncée ? En juin dernier, Marguerite Stern évoquait pour L’Express le blocage de son compte Twitter après avoir dit que "les femmes les plus oppressées sont désormais des hommes".

Après mûre réflexion, les deux féministes ont choisi la forme d’un mouvement, Femelliste, et d'un manifeste en 14 points, dont la ligne repose sur le constat suivant : "Nous sommes passées d’un féminisme universaliste à un féminisme orwellien soumis à l’idéologie transgenre où les femmes ne semblent plus être le sujet central du féminisme." Parmi les premiers signataires, des personnalités telles que la pédopsychiatre Caroline Eliacheff, le journaliste Brice Couturier ou encore le philosophe Vincent Cespedes. Entretien.

L’Express : Votre plateforme s’intitule Femelliste. Doit-on y voir vos adieux au féminisme ?

Marguerite Stern : Au contraire ! En nous revendiquant "femellistes", nous prônons un féminisme différent de celui aujourd’hui hégémonique qui postule qu’être une femme serait un ressenti et non une réalité biologique. Dora a été la première à utiliser ce terme. Dans un premier temps, j’étais réticente à l’idée d’abandonner à d’autres la notion de féminisme car le combat que nous menons est aussi une guerre des mots. Mais notre société en est arrivée à un stade tel qu’aujourd’hui, les universitaires, les médias, les personnalités politiques et même les institutions ne savent plus définir ce qu’est une femme, et préfèrent parler de "personnes à vulve". J’ai un jour lu dans le journal Le Monde une interview de la philosophe Camille Froidevaux-Metterie dans laquelle elle dressait sur plusieurs lignes une définition de la femme en utilisant des mots compliqués et des concepts grandiloquents… Je n’ai rien compris [rires]. Définir une femme ne devrait pas être un tel casse-tête.

Source : www.lexpress.fr

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Commentaire du CPDH

Une position très intéressante de la part de deux féministes bien connues ! Depuis plusieurs années, Marguerite Stern et Dora Moutot dénoncent l’idéologie transgenre et sont harcelées régulièrement pour défendre la définition des femmes au sens biologique. Pour elles, le transgenrisme est une religion à laquelle le principe de laïcité s’applique et qui ne devrait donc pas influencer l’éducation et les politiques publiques. Elles assimilent d’ailleurs l’activisme transgenre à des thérapies de conversation, qui devraient donc tomber sous le coup de la loi. Un point de vue à découvrir.

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